À l’inverse, il pourrait décider de reporter à nouveau ces élections ; le climat d’insécurité pourrait lui servir de prétexte. cit.« “La désignation du dauphin de Joseph Kabila sera connue au moment stratégique”, dixit, Alain Atundu », Digitalcongo.net, 3 février 2018.« A l’approche des élections : Minaku mobilise les partis membres de la MP », Digitalcongo.net, 5 mars 2018. Les acteurs régionaux et internationaux devraient saisir cette occasion et faire pression, de façon résolue, pour une transition pacifique.This site uses cookies. Il peut être difficile de déchiffrer les intentions de Kabila. L’Eglise catholique demande quant à elle que les machines soient contrôlées par les organes nationaux et internationaux compétents. La dernière question est de savoir si le gouvernement continuera d’encourager les factions dissidentes des partis d’opposition. Au moindre manque d’attention ou d’unité des acteurs internationaux, lui et ses alliés en profiteront pour se maintenir à leurs postes. L’Angola, sans doute l’Etat d’Afrique qui dispose du plus d’influence en RDC, se montre critique, en privé, sur le report des élections depuis un certain temps et a mis un terme à sa coopération militaire en 2017. Ce code devrait contenir des engagements des dirigeants politiques de tous bords à condamner la violence, à éviter la surenchère verbale et à ne pas manipuler l’appartenance ethnique à des fins politiques. Cette inspection devrait être organisée en consultation avec des représentants de l’opposition et de la société civile ainsi qu’avec des experts internationaux.
La capitale Kinshasa a le statut de province. Au large des lisières nord et sud de la « Great Forest », s’étend la forêt claire où poussent herbes et arbrisseaux.
Le 24 avril 2018, Jean-Cyrus Mirindi, chercheur en droit constitutionnel à l’université de Kinshasa, a organisé un débat, présentant une interprétation de la Constitution selon laquelle Kabila aurait le droit de briguer un nouveau mandat.Une réponse ferme des acteurs occidentaux et africains Entretiens de Crisis Group, diplomates à Kinshasa, Addis-Abeba, New York et Pretoria, février-avril 2018.Point de presse du ministre de la Communication et des Médias, Kinshasa, 28 mai 2018 ; « Kinshasa demande des explications à Emmanuel Macron », Voir la vidéo « Déclaration conjointe à la presse du président de la République Emmanuel Macron et de João Lourenço, président de la République d’Angola », 28 mai 2018 (« Angola’s new president speaks exclusively to Euronews », Euronews, 1er juin 2018.Préparatifs électoraux : d’importants ajustements techniques nécessaires« Audit du fichier électoral, conclusions et recommandations préliminaires », Organisation internationale de la francophonie, 25 mai 2018.« Assessment of Electoral Preparations in the Democratic Republic of the Congo », Strengthening Democracy through Partnership (CEPPS) – USAID, 8 mai 2018, p. 20-25.« Déclaration commune de l’opposition congolaise en rapport avec l’audit du fichier électoral conduit par l’OIF », 28 mai 2018.
Le 14 février, une réunion tripartite s’est tenue à Kinshasa avec le président angolais João Laurenço et le président Sassou Nguesso de la République du Congo (Congo-Brazzaville) représentant, respectivement, la SADC et la CIRGL.
Des éléments plus tangibles suggèrent que la majorité se prépare pour la campagne. Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, pourrait être en train de se préparer à la tenue d’élections, maintes fois reportées, à la fin de l’année 2018. Le premier impératif pour les acteurs internationaux est de dépasser ou du moins de réduire leurs désaccords sur ce qui constituerait des normes minimales pour des élections libres et équitables en RDC. L’inscription des Congolais résidant à l’étranger aura lieu entre le 1er juillet et le 28 septembre 2018.Révision du fichier électoral : la CENCO note des irrégularités », Radio Okapi, 21 novembre 2017.
Le 3 février, le secrétaire exécutif de la SADC, Stergomena Lawrence Tax, s’est rendu à Kinshasa pour évoquer ces problèmes. Les gouvernements africains et occidentaux ont maintenu un consensus fort en faveur de l’accord de la Saint-Sylvestre de 2016, malgré le retard pris dans son application. Le pays compte 145 territoires en 2018 [3]. Les préparatifs électoraux laissent pour l’instant de côté des éléments importants de l’accord de la Saint-Sylvestre conclu entre le gouvernement et ses opposants le 31 décembre 2016 et qui définit les étapes d’une transition démocratique.
La position claire des dirigeants africains et occidentaux en faveur d’une véritable transition en RDC est également de bon augure. Les tensions avec Luanda mettent à rude épreuve les nerfs des forces de sécurité congolaises, alors que les Angolais sont depuis longtemps impliqués dans le système de sécurité de la RDC, et sont considérés comme étant très influents. Ces mesures pourraient contribuer à corriger certaines failles structurelles du système politique congolais. Après l’annonce du calendrier électoral par la CENI, d’autres éléments sont venus confirmer que les élections étaient sérieusement en préparation, notamment l’adoption d’une nouvelle loi électorale, la finalisation du registre des électeurs, l’introduction de nouveaux dispositifs de vote et les discussions entre la CENI et les partis d’opposition. Compte tenu des enjeux, toute initiative à cet égard – même le simple fait de spéculer ou de jouer des coudes – pourrait provoquer des luttes intestines au sein de la majorité ou du cercle de Kabila. Les dirigeants africains et occidentaux devraient redoubler d’efforts pour convaincre Kabila de ne pas se maintenir plus longtemps au pouvoir, tout en encourageant les institutions congolaises à prendre des mesures pour créer des conditions équitables et renforcer la confiance à l’approche du scrutin. Etant donné que la situation dans certaines parties du pays pourrait compliquer le fonctionnement des machines à voter, un compromis possible serait de les utiliser uniquement dans certaines zones urbaines où, de toute façon, les listes de candidats plus longues les rendent plus utiles. Il pourrait s’acheminer vers la tenue d’un scrutin, ce qui impliquerait de choisir un dauphin, en espérant pouvoir tirer les ficelles en coulisses en tant que dirigeant du parti au pouvoir, ou du moins protéger les intérêts de sa famille. Malgré ses atouts, la coalition au pouvoir reste confrontée à des obstacles majeurs.